Qu'est-ce que chiffre de vigenère ?

Le chiffre de Vigenère est une méthode de chiffrement polyalphabétique inventée au XVIe siècle par Blaise de Vigenère, un diplomate et cryptographe français. Il a été utilisé pendant des siècles comme un moyen de protéger les communications confidentielles.

Le principe du chiffre de Vigenère repose sur l'utilisation d'un mot-clé, qui est répété plusieurs fois pour obtenir une clé de chiffrement. Les lettres du message à chiffrer sont ensuite décalées selon la position de chaque lettre du mot-clé. Par exemple, si le message est "HELLO" et que le mot-clé est "KEY", la clé serait "KEYKE".

Le chiffrement se fait en utilisant un tableau appelé le tableau de Vigenère. Les lettres de l'alphabet sont disposées horizontalement et verticalement dans le tableau. En utilisant la clé obtenue précédemment, on trouve la ligne correspondant à la première lettre du message et la colonne correspondant à la première lettre de la clé. La lettre d'intersection dans le tableau est la lettre chiffrée. On répète ensuite le processus pour chaque lettre du message.

Par exemple, pour chiffrer le message "HELLO" avec la clé "KEYKE", on trouve que la première lettre chiffrée est "J", la deuxième lettre est "F", la troisième lettre est "R", la quatrième lettre est "R" et la dernière lettre est "E". Le message chiffré serait donc "JFRRE".

Pour déchiffrer le message chiffré, on utilise la même clé pour obtenir le message original. On trouve la lettre correspondante dans le tableau de Vigenère en utilisant la lettre chiffrée et la lettre de la clé. On répète le processus pour chaque lettre du message chiffré.

Le chiffre de Vigenère est plus résistant aux attaques par analyse fréquentielle par rapport aux chiffrements monoalphabétiques, car il utilise différents décalages pour chaque lettre du message. Cependant, le chiffrement peut être cassé si la longueur de la clé est connue ou si des analyses statistiques sont utilisées.

Bien que le chiffre de Vigenère soit considéré comme un chiffrement classique, il reste toujours utilisé aujourd'hui dans certains contextes cryptographiques, notamment comme base pour des méthodes plus avancées de chiffrement polyalphabétique.

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